Ce soir
pour les couches tard
le barconnu sous le nom de
Dicentrarchus labrax Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Perciformes
Famille : Moronidés
Taille minimale autorisée : 36 cm
Taille commune : 25-70 cm
Taille maximale : 100 cm
Poids maximal : 16 kg
Longévité : maximum 30 ans
Caractéristiques biologiquesCorps assez allongé. Opercule avec 2 épines plates; préopercule avec de grandes épines, dirigées vers l'avant sur son bord inférieur. Bouche terminale, modérément protractile. Dents vomériennes en une bande formant un croissant sans extension sur la ligne médiane de la voûte de la bouche. Deux nageoires dorsales séparées, la première avec 8 à 10 épines; la seconde avec une épine et 12 ou 13 rayons mous. Nageoire anale avec 3 épines et 10 ou 12 rayons mous. Petites écailles; la ligne latérale 62 à 74 (mode 70), mais sans arriver jusqu'à la nageoire caudale. Nageoire caudale modérément fourchue. Couleur grise argentée à bleuâtre sur le dos, argentée sur les côtés, ventre parfois teinté de jaune. Les jeunes peuvent avoir quelques taches sur le haut du corps mais pas les adultes. Il y a une tache noire diffuse sur le bord de l'opercule.
Contexte historiqueLe bar Européen a, depuis longtemps, été cultivé dans les lagunes côtières et les réservoirs de marée avant que la production en masse de juvéniles ne commence à la fin de 1960. La culture des poissons a été associée à la production dans des aires d'évaporation côtières et marécages. Le sel est récolté durant la saison de grande évaporation en été et automne, et les poissons cultivés durant l'hiver et printemps. Les juvéniles dans ce type de culture proviennent des écoles de pêche de poissons de ces zones estuariennes.
Vers la fin de 1960, la France et l'Italie ont réussi à développer des techniques fiables de production en masse, de juvéniles du bar Européen et, vers la fin de 1970, ces techniques ont été assez bien développées dans la plupart des pays de la Méditerranée pour fournir des centaines de milliers d'alevins. Le bar Européen (Dicentrarchus labrax) a été le premier poisson marin n'appartenant pas aux salmonidés à être commercialement cultivé en Europe et de nos jours, il est le plus important poisson commercial largement cultivé dans la région de la Méditerranée. La Grèce, la Turquie, l'Italie, l'Espagne, la Croatie, et l'Egypte sont les grands pays producteurs.
Habitat et biologieLe bar Européen est une espèce eurytherme (5-28 °C) et euryhaline (de 0.3 %jusqu'à la salinité entière de l'eau de mer), ainsi ces poissons sont capables de fréquenter les eaux côtières intérieures, et se produisent dans les estuaires et les lagunes saumâtres. Parfois, ils s'aventurent en amont des eaux douces. Le bar Européen fraie dans les eaux dont la salinité est inférieure à 0.35%, prés des embouchures des rivières et des estuaires ou dans les zones littorales où la salinité est supérieure à 0.30%. Les oeufs sont pélagiques et de petite taille (1,02-1,39 mm). En étant particulièrement insensible aux basses températures certains poissons peuvent rester tout l'hiver dans les lagunes côtières au lieu de retourner en pleine mer. Le bar Européen est un prédateur et son régime alimentaire va des petits poissons, crevettes, et crabes, à la barbue d'Amérique.
Systèmes de production Malgré le fait que le bar Européen est cultivé dans les étangs, et les lagunes, le gros de sa production provient de l'élevage en cage en mer.
Systèmes lagunaires extensifsLa méthode traditionnelle extensive de la gestion des lagunes consiste à placer des barrières spéciales dans les sites lagunaires appropriés pour capturer les poissons durant leur migration en automne vers la pleine mer. Les barrières sont faites de roseaux, filets, ou ciment, elles restent ouvertes de février à mai pour que la lagune puisse être naturellement approvisionnée en juvéniles. Dans ce système le bar Européen est toujours cultivé en polyculture avec, des espèces comme le mulet, et l'anguille. Les individus de cette espèce atteignent une taille commerciale de 400-500 g dans 37 mois, avec une production totale dans la lagune de 50-150 kg/ha/an. Le facteur limitant est l'alimentation naturelle du bar qui, comme il est prédateur, peut radicalement réduire les ressources naturelles de l'écosystème lagunaire.
Systèmes lagunaires en semi intensifCes techniques impliquent un enrichissement artificiel avec des juvéniles, une fertilisation de lagunes, et une amélioration des projets. Des pêcheurs spécialistes capturent les juvéniles des zones côtières durant mai et juin, ensuite ces derniers sont transportés dans des bacs oxygénés pour les premiers stades de grossissement dans des étangs spéciaux, jusqu'à ce qu'ils atteignent la taille qui leur permettra de survivre dans la lagune. Des projets d'amélioration de la productivité impliquent le développement de suffisamment de canaux, en faisant des passes vers la mer pour améliorer les échanges d'eau et l'enrichissement en plancton et petits alevins. Des fossés périphériques (avec eau douce et eau de mer) sont creusés pour le contrôle de la salinité, ainsi que d'autres fossés d'hiver d'au moins 2 m de profondeur dans plusieurs endroits de la lagune. Finalement, le contrôle de la végétation est important pour éviter la suffocation des poissons. Des pertes de production de poissons dans les lagunes sont dues à l'insuffisance d'enrichissement en petits alevins, à la prédation, à la diminution de l'apport d'eau douce (manque de pluie), et au manque de projets d'amélioration. La production n'est élevée que dans les systèmes extensifs et arrive jusqu'à 500-700 kg/ha/an
Marché et commercialisationUne des grandes histoires réussie en aquaculture européenne a été l'industrie du bar Européen en Méditerranée, qui en moins de 15 ans a augmenté de quelques milliers de tonnes à 57 000 tonnes, ayant déjà atteint 71 000 tonnes en 2000. Quand la daurade royale issue de l'élevage est arrivée aux marchés vers la fin de 1980 et au début de 1990, la qualité du poisson a été considérée comme proche de celle des espèces sauvages et les prix étaient très élevés. Les prix du produit naturel pourraient avoir souffert initialement, vu que le volume de l'aquaculture continuait à augmenter, mais aujourd'hui il y a une claire distinction dans le marché entre les produits sauvages et ceux d'élevage, avec des prix pour le bar sauvage beaucoup plus élevés que ceux du bar issu d'élevage.
Comparé à plusieurs autres espèces de poisson d'élevage, telles que le saumon, ou la truite, le bar a jusqu'à maintenant été principalement commercialisé entier et frais, et seul un volume limité a subi certains traitements de valorisation.
Dans tous les cas, le développement des produits dans le secteur du bar a été très limité. Une raison principale de cet état de choses est le conservatisme des consommateurs Méditerranéens, qui sont habitués à voir le poisson entier quand il est vendu au détail, malgré le fait que le poisson pourrait certainement être meilleur si il est vidé juste après la récolte.
De nouveaux produits sont maintenant en cours de commercialisation, aussi bien chez les grands producteurs Grecs que chez les processeurs Italiens spécialisés en poissons qui importent des produits grecs et les emballent ensuite sous d'autres conditions « modified atmosphere packaging (MAP) », qui assurent une conservation plus longue. Cependant, d'autres produits doivent voir le jour pour assurer que des quantités additionnelles de bar soient absorbées par les marchés actuels. L'entrée de ces produits en Europe du Nord est très limitée. Elle n'était basée que sur des restaurants ethniques (Grecque, Turque, et Espagnole) mais elle a brusquement démarré grâce à la popularité croissante de la cuisine et du régime alimentaire Méditerranéens.
Bonne nuit.......................................